À trois journées de la fin, le calendrier avait offert un choc décisif entre le Kosova et Saintes. Avec deux points d’avance pour le Kosova, l’enjeu était clair : ce match avait des allures de finale. Le public, venu en nombre, ne s’y est pas trompé. Chants, drapeaux et fumigènes ont accompagné l’entrée des joueurs sur le terrain, donnant le ton d’une rencontre sous haute tension.

Conscients qu’une victoire les propulserait vers le titre, les joueurs du Kosova mettaient d’emblée une grosse pression, concrétisée après 10 minutes par un but de Saavedra Cordoba (1-0). Bien dans son match, l’équipe locale maîtrisait une rencontre où l’impact physique était important. Toutefois, en fin de première mi-temps, Saintes réagissait et surprenait la défense du leader pour égaliser grâce à N’Gouano (44e, 1-1). Mais les hommes de Nasser Ouertani avaient des ressources et le prouvaient en reprenant l’avantage directement via Ziani (45e+2, 2-1).

La décision dans le temps additionnel

Bien décidé à renverser le match après la pause, Saintes revenait avec des intentions plus offensives et un pressing plus intense. Un choix payant, Baras égalisant rapidement (50e, 2-2). Le Kosova procédait plutôt en contre, cherchant les transitions rapides pour faire mal à Saintes. Mais en face, on poussait aussi. Toute la seconde période, le match aurait pu basculer d’un côté comme de l’autre, mais c’est dans les arrêts de jeu – à nouveau – que tout se décidait. À peine monté au jeu, Diaz profitait d’un grand espace laissé devant le rectangle pour armer une frappe de loin et tromper un Van Zele loin d’être tout blanc (90e+4, 3-2). « Même avec un partage, j’aurais été content, puis il y a ce dernier tir de Diaz qui nous offre la victoire alors que j’étais prêt à faire monter mon deuxième gardien dans le jeu », rigole Ouertani, le mentor du Kosova.

Finir le travail

« C’est cruel, et ce n’est pas la meilleure équipe qui gagne aujourd’hui. Mais c’est le football », soufflait de son côté Dorian Nizot, le coach de Saintes. « On a tout fait pour aller chercher ce troisième but. On a une occasion à deux minutes de la fin. Mais si on ne marque pas ses occasions, on prend le risque d’encaisser derrière. On devait gagner, on a tenté le tout pour le tout. Le Kosova a un ballon qui traîne, ils frappent et c’est goal. Voilà, c’est tout. »

Un but synonyme d’explosion de joie à Schaerbeek puisqu’il offrait les trois points et permettait de creuser l’écart à 5 unités. À deux journées de la fin, la messe est quasiment dite. « À part si un ange tombe du ciel, oui, c’est très compliqué. On va se concentrer sur tour final, mais on vient de loin en montant de P2. On peut être fier de nous », glissait Nizot.

Ouertani restait prudent, de son côté. « Ce n’est pas encore fait. Nous nous éloignons de Saintes, mais il nous reste encore 1 point à aller chercher. Nous allons jouer contre une équipe, Saint-Josse, qui veut sauver sa peau en P1, puis contre Amicii qui se bat encore pour le tour final. C’est vrai que nous avons un pied en D3, mais il faut rester concentré et travailler. On a pris un avantage et il faut terminer le travail maintenant. »

Par Julien Denoël

Journaliste La Meuse VerviersPublié le 06/04/2025 à 20:11

Sudinfo