C.S. Lens – USC Jemappes (24 ème journée de championnat en P3B)

Le football est un sport à part, surtout quand il faut le pratiquer dans des conditions météorologiques comme celles de ce dimanche 10 mars.

Nos petits U7 et U8 ne craignaient pourtant pas de braver la tempête pour accompagner notre équipe Premières sur le terrain, un moment toujours attendrissant.

La force du vent était telle qu’il était impossible de faire tenir le ballon en place lors des phases arrêtées.

Dans ce contexte, le choix du côté du terrain révélait toute son importance.

Lens choisit d’avoir le vent dans le dos en première mi-temps, ce qui peut mettre une certaine pression, dans le sens où le score doit être acquis à la mi-temps, au risque de souffrir le martyre en deuxième.

Mais ce vent, avec une telle puissance, constitua plutôt un obstacle qu’un atout, tant les trajectoires que les dosages de frappe étaient improbables et difficiles.

C’est donc avec logique que Lens a campé dans la partie de terrain de son adversaire, sans toutefois parvenir rapidement à amener des phases dangereuses à proximité du goal adverse.

26ème minute, c’est sur une passe en retrait de Enguerran CHABART à David DESALLES et un centre dévié de ce dernier par un adversaire que le ballon est parti lobber le gardien de Jemappes.

A la 34ème minute, Lens doublait le score sur une reprise magistrale de l’extérieur du pied par Miguel PLUMAT. Un superbe goal (notre photo).

Malheureusement, Jemappes réduisit la marque peu avant la mi-temps, sur un pénalty contesté par Nicolas GRAVIS.

2-1 à la mi-temps, les supporters se demandaient si ce serait assez, le vent redoublait de puissance.

Bizarrement, la deuxième mi-temps fut pour les Lensois, capables de garder le ballon contre le vent, de faire circuler rapidement à terre, de passer par tous les postes et de conserver le ballon sans jamais paniquer.

A cela, on ajoute au moins deux arrêts difficiles et déterminants de Geoffrey RENUART, toujours humble par rapport à ses performances.

Bref, le jeu, la tactique et l’envie étaient en faveur des Lensois, portés par un public nombreux, heureux et enthousiaste, malgré des conditions dantesques.

C’est sur un effort individuel de Miguel PLUMAT à la 55ème, qu’un pénalty logique est accordé aux lensois.

David DESSALES le convertit avec beaucoup de calme.

A 3-1, la messe semblait dite mais les circonstances atmosphériques vont bousculer la rencontre, une mini-tornade obligeant l’arbitre à interrompre le match pendant dix bonnes minutes.

On dénotera d’ailleurs quelques dégâts dûs à cette tempête: un poteau d’éclairage du second terrain arraché et une partie de la nouvelle toiture pliée par les rafales de vent.

A la reprise, Jemappes tenta de jeter ses dernières forces dans la bataille, ce qui profita aux Lensois en contre-attaque: PLUMAT s’échappant sur la droite et adressant un centre à Nicolas GRAVIS, isolé face au gardien.

C’est avec un beau sang-froid que Nicolas dribblait le gardien par la gauche, se retrouvant devant le goal dans lequel deux défenseurs étaient revenus pour faire obstacle. Avec une belle lucidité, Nico plaçait calmement le ballon sur la gauche près du poteau.

4-1, le score était scellé et on pouvait laisser éclater sa joie d’avoir vaincu (et dominé) un adversaire difficile.

Quoiqu’il arrive par la suite, on peut parler de fin de championnat réussie pour le CS Lens qui accumule les victoires et dont les systèmes de jeu permettent de dominer tactiquement leurs adversaires, tout en procurant du plaisir aux joueurs, ainsi qu’aux supporters ces dernières semaines.

On y ajoute une ambiance hors-norme et un groupe soudé, de quoi nous faire redouter par nos adversaires.

Bien qu’encore non-acquis mathématiquement, le tour final semble assuré. Il reste à conserver cet état d’esprit jusqu’à la fin et à espérer que les organismes des joueurs tiennent le coup, bien que l’on puisse compter sur un banc présentant d’énormes qualités et que plusieurs équipes rêveraient d’avoir.

Pour le titre, c’est une autre paire de manches, n’en rêvons pas encore. Péruwelz gagne chaque semaine également et a un plus beau calendrier que nous pour la fin de saison, sans compter sur leurs renforts possibles de P1.

Mais qui sait? Je me souviens d’une réflexion de Mikel LOGEOT, notre capitaine, sur le terrain de Harchies-Bernissart, il y a quelques semaines. Tentant de galvaniser ses coéquipiers, il criait sur le terrain « Les gars, il reste 36 points à aller chercher, on peut le faire »

Depuis lors, on a fait 18 sur 18…