Beaucoup de clubs ont besoin de leur homme de l’ombre pour exister. Thuin ne fait d’ailleurs pas exception à la règle tant le travail abattu par Ludovic Fauconier est remarquable et surtout inégalable. Présent au sein du club depuis de nombreuses années, l’homme de 45 ans porte plusieurs casquettes. Quand il n’est pas sur le terrain en train de tracer les lignes, on le retrouve dans son rôle de CQ qu’il occupe depuis 21 ans.

« J’ai repris ce poste car Roger Langelez (NDLR : l’ancien président) me l’avait proposé après que j’ai été contraint d’arrêter ma carrière suite à une rupture des ligaments croisés. Par après, j’ai également repris le flambeau en ce qui concerne l’entretien des terrains étant donné que la personne qui s’en occupait a dû arrêter. Quand vous avez le foot dans le sang et que du jour au lendemain, vous devez vous interrompre, soit vous vous consacrez à l’arbitrage soit vous vous occupez d’un club », explique Ludovic Fauconier, qui est toujours resté fidèle à ses couleurs. « Je me suis affilié ici à l’âge de huit ou neuf ans. Je n’ai jamais eu qu’un club et je pense que ça restera le seul que je connaîtrai. »

« J’ai été soigneur et j’ai tenu la buvette »

S’il passe de nombreuses heures à Thuin, Ludovic a tout de même dû baisser un peu la cadence au fil des années. « J’ai également été soigneur et tenu la buvette le jeudi pendant de longues années, mais avec l’âge, ça commençait à peser. Le travail administratif et l’entretien des terrains demandent déjà beaucoup de temps », poursuit l’intéressé, toujours très enthousiaste lorsqu’il a l’occasion de pouvoir assister à une rencontre de son club.  « Prendre le temps de regarder un match de l’équipe première ou des jeunes est la récompense de tout le travail du week-end. En tout cas, je prends beaucoup de plaisir à Thuin. J’ai plein de bons souvenirs, mais le meilleur reste sans doute la montée en P2, elle était très spéciale. » Et nul doute que Ludovic espère encore en vivre d’autres dans un club nourrissant de grandes ambitions. De son côté, il continuera, en tout cas, à donner le meilleur de lui-même. « J’ai encore beaucoup à donner », conclut-il.