Historique

Nos racines

Ce sont des étudiants hutois qui après un séjour en Angleterre, introduisirent la pratique du jeu « Football » à Huy ; cela se passait au cours de la dernière décennie du 19ème siècle.

C’est ainsi que vit le jour, en 1896, le premier club de football de Huy, dénommé Huy Football Club. Il put disposer, comme terrain de jeu, de la prairie Godin, située à l’extrémité de la Promenade de l’Ile.

Le public suivit assez rapidement le mouvement lancé par une partie de la jeunesse hutoise. Le nombre de spectateurs ne cessa de grossir et la passion fit bientôt son entrée sur et autour du terrain au point que l’on dut déplorer quelques débordements. La direction du Club fut même amenée à réagir et on put voir des avis placardés à l’adresse du public sur lesquels on lisait : « les spectateurs sont priés de rester derrière les fils de clôture et de ne pas adresser des menaces aux visiteurs sous peine de voir notre club perdre le match sur le tapis vert ».

C’est en 1909 que le club s’affilia enfin à la Fédération Nationale sous le numéro de matricule 76. S’il l’avait fait, dès sa création, c’est le n° 10 que la société aurait reçu. A cette époque, Huy F.C. joue en 2ème Provinciale sur le beau terrain Delvaux à la plaine de la Sarte.

1911 est une nouvelle date importante car c’est celle de la création d’un 2ème club hutois : le Cercle Sportif Hutois qui dispose d’un terrain sur la propriété Fontaine à Tihange.

Une rivalité terrible va opposer les deux clubs ; leurs derbys se déroulent devant près de 2000 personnes … La première rencontre entre les frères ennemis se termina par un partage mais, au retour, c’est le Cercle qui l’emporta par 4-2 sur son rival.

A la veille de la Grande Guerre, les relations entre les deux clubs hutois manquaient de cordialité tant leur rivalité était exacerbée. Le conflit mondial allait rétablir la concorde de tous les Hutois contre l’occupant. Ce ne fut donc pas une surprise si en 1917, l’idée d’une fusion entre les deux clubs hutois, sous l’appellation Union Hutoise se propagea. Il fut cependant décidé de ne rien brusquer et d’attendre le retour des membres des 2 clubs qui se battaient sur le front de l’Yser. Démobilisés en 1919, ceux-ci donnèrent leur accord. Ainsi naquit, du mariage de Huy F.C. et du Cercle Sportif Hutois, l’Union Hutoise. Elle reçut comme matricule à la Fédération le n° 76, c’est-à-dire celui de son parent le plus ancien. Les couleurs choisies furent le Noir, rappelant les deuils de la guerre et le Jaune (ou Or), emblème d’espérance dans une nouvelle prospérité.

Une histoire en Jaune et Noir

Les « fusionnés » reprirent le championnat en 1920 en 2ème Provinciale. La Ville mit à leur disposition un terrain, place Pierre l’Ermite.

C’est alors que prend place un événement important qui va conditionner la vie du club pendant des décennies : l’aménagement d’un stade de Football sur un terrain acquis rue du Long Thier. C’est une Société Coopérative qui gère ce domaine qui est inauguré en 1923. A ce sujet, on peut lire dans la presse de l’époque : L’Union vient de réaliser ses ambitions ; elle est dans ses meubles. Dans ce stade baptisé « du beau Site » , on y jouit d’un cadre enchanteur ; le Football y trouvera une nouvelle impulsion ».

A l’Assemblée Générale de 1924, le Président Fievez salua son successeur, le notaire Albert Grégoire et remercia le Président d’Honneur, Armand Grégoire pour ses bienfaits. A ce moment le club comptait 180 membres, dont 130 joueurs et 20 arbitres parmi lesquels le Major Degotte qui allait avoir une carrière d’arbitre international remarquable. Le 13 août, devant 3000 personnes, eut lieu l’inauguration du Monument élevé au Stade à la mémoire des membres du club morts pour la patrie.

C’est en 1927 que l’Union force les portes de la Promotion mais pour une saison seulement.

En 1930, elle prend enfin son envol: elle est championne et reprend sa place en Promotion. C’est la liesse en ville ; le Bourgmestre Carré fait pavoiser l’Hôtel de Ville et se fait présenter chaque joueur.

La nouvelle saison en Promotion est une marche triomphale. L’Union étrenne ainsi de belle manière le titre de Société Royale que le Roi vient de lui octroyer.

A l’issue de cette saison, ce sont les portes de la Division 1 qui s’ouvrent devant elle (l’actuelle Division 2, la Division 1 étant appelée « Division d’Honneur »). Le club maintiendra son rang à ce haut niveau pendant toutes les années 30.

A la déflagration de la seconde guerre mondiale, c’est la mobilisation générale ; presque tous les clubs sont exsangues et ne peuvent plus former une équipe représentative. Il n’est plus possible d’organiser des championnats nationaux.

Il faut attendre le V-day pour voir la Fédération se restructurer. Le dessus du panier est composé de la Division d’Honneur et de deux Divisions 1 dont l’Union fait partie. Mais elle est très affaiblie ; elle retrouve plusieurs de ses bons joueurs d’avant le conflit, mais ils sortent des camps de prisonniers allemands et sont convalescents. La R.U.H. parvient à se maintenir mais ne peut éviter la chute l’année suivante, après avoir toutefois réalisé quelques coups d’éclat comme sa victoire sur le Daring, le grand favori.

Au cours des années suivantes, l’Union fera usage de l’ascenseur, faisant la navette entre la Division 1 et la Promotion (il n’y avait pas de Division 3 à cette époque).

1953 est le début de l’ère des fameux derbys avec Waremme et Andenne. Le match Andenne – Huy fut mémorable : sur un terrain boueux à l’extrême, les locaux mènent 3-1 au repos ; en 2ème mi-temps, les poids légers Faniel et Caffiaux semblent voler sur la boue et Huy renverse totalement le score émergeant finalement par 5-6 !

L’année suivante, l’autre derby, Huy-Waremme cette fois, fut aussi palpitant : Le score était de 3-3 à 5 minutes de la fin quand Waremme bénéficia d’un penalty ; Kempeneers le tira en force et ce fut le miracle : Stassin s’envola, capta le ballon, dégagea de loin en direction de Fallais qui prit de vitesse l’arrière-garde visiteuse trop avancée et alla signer le 4ème but local, celui de la victoire. 

Naissance du journal du club : C’est en 1955 que Messieurs Pierre Halut et Robert Bury (tous deux Administrateurs) fondent le « Jaune et Noir ».

1959 voit célébrer le cinquantenaire de la R.U.H, sous le patronage du Prince Alexandre.

Après les joies, les peines : en effet, le club va bientôt perdre deux de ses plus glorieux serviteurs. C’est d’abord Pol Degotte, l’homme aux 600 matchs en équipe Première qui s’éteint après une pénible maladie. Un peu plus tard, c’est le valeureux capitaine de l’équipe-fanion, Pol Janssens, qui trouve la mort dans un accident de roulage.

Après une montée en 3ème Nationale pour la saison 1965-66, le club va tomber comme une pierre, en 2 saisons, en Provinciale. Il lui faudra plusieurs années pour s’extraire de ce purgatoire.

1977 marque un nouveau tournant dans l’histoire de l’Union Hutoise, elle quitte son Stade du Beau Site (qui continuera cependant à abriter les équipes de jeunes) et s’installe au Stade Communal Avenue de la Croix-Rouge.

En 1981, l’Union force une nouvelle fois les portes de la Division 3 et s’y maintient 2 saisons avant de retrouver la Promotion.

1983, la Société Coopérative Union Hutoise arrive à son terme et le club se transforme en A.S.B.L.. La nouvelle société choisit comme Président Jules Dethier qui succède à Jacques Bernier.

Le championnat 1987-88 voit l’Union fêter une nouvelle fois un titre de champion ; après un duel palpitant avec Malmedy et Libramont, l’Union se détache irrésistiblement. C’est de nouveau la Division 3. Le combat y sera très dur, le club étant isolé dans une division néerlandophone composée d’adversaires disposant de gros moyens surtout financiers. En 1989, Huy se sauvera de justesse, mais ne pourra malheureusement éviter la relégation douze mois plus tard.

1987, 88 et 89 des années de coupe de Belgique où nous allons briller :

1987 l’équipe reste en lice jusqu’au cinquième tour et doit quitter la compétition sans avoir connu la défaite. Elle est éliminée en effet à Tongres à la loterie du tiré des penaltys.

1988 voit de nouveau une belle prestation hutoise. Au cinquième tour ils sont opposés à un « grand » de la Division 1 : le R.F.C.Liègois. Devant 3000 personnes les nôtres font jeu égal, se créant le même nombre d’occasions que son adversaire. Ceux-ci inscriront leur premier but sur une phase litigieuse et ne pourront se rassurer qu’en toute fin de partie grâce à deux nouveaux buts.

1989, encore un très beau parcours, récompensé par la venue du prestigieux club bruxellois, le Sporting d’Anderlecht. Sous la conduite de leur entraîneur Aad De Mos et devant une foule nombreuse venue voir le « géant » mauve manger le « petit », les Anderlechtois n’alignèrent pas moins de 15 internationaux. Nos Hutois donnèrent pas mal de fil à retordre à ce grand d’Europe ; plus d’une fois acculé devant son but, le joueur hollandais Van Tichelen dut avoir recours à des fautes méchantes. Ce qui permis à Mommens de relancer la partie en inscrivant un but sur penalty (1-2). Anderlecht se qualifiera, mais aura souffert pour y parvenir.

Le 01/09/89, dans le cadre de la Coupe de Belgique la R.U. Hutoise reçoit Anderlecht Fin du championnat 1989-90 le Président Jules Dethier démissionne et deux décès endeuillent le club : il s’agit de Victor Putemans au fameux pied gauche et Ernest Bastianelli, ce virevoltant ailier.

A l’aube du championnat 1990-91, la R.U.Hutoise fait « peau neuve ». C’est un jeune avocat hutois, Jean-François Marot qui accepte le poste de Président. Le championnat débute on ne peut plus mal : un 0 sur 10 ! Il est grand temps de changer son fusil d’épaule. Exit R. Corbaye et c’est Roland Pirson qui reprend la barre. La situation s’améliore rapidement, mais au deuxième tour l’équipe perd des matchs dits « à quatre points » et se retrouve en position de relégation. Nouvelle décision, le club obtient le concours de l’entraîneur José Huynen; il espère de sa part un miracle pour sortir du pétrin. Hélas, le miracle n’a pas lieu et Huy bascule en Provinciale… pas si vite … car un concurrent direct qui voulait éviter les places de condamnés a usé, pour y arriver, de tricheries. La Fédération est mise au courant et commande une enquête. C’est l’affaire Farcienne.

Le championnat 1991-92 reprend et aucune décision n’est encore tombée. C’est seulement à la fin du mois d’octobre que le jugement tant attendu est rendu : Farcienne est condamné et descend en Provinciale, Huy est sauvé. Ce sont des travaux forcés qui débutent, avec 8 rencontres de retard (2 rencontres par semaine). Les troupes vont voler de succès en succès. Le deuxième tour est moins glorieux, l’entraîneur J. Huynen ne se tracasse pas ; d’autres clubs auront à leur tour un passage à vide.

Le championnat 1992-93 : La R.Union Hutoise fait partie de la Promotion C où la région hutoise est représentée par le quatuor Huy, Waremme, Hannut et Andenne. L’équipe hutoise est vraiment imprévisible soufflant le chaud et le froid. Elle fêtera la fin de l’année avec 14 points en 15 rencontres. L’année 1993 commence mal avec une défaite. Il est décidé de donner sa chance à un autre ancien joueur de Huy : Roland Docquier. Le moral remonte en flèche, les victoires suivent, ce qui nous fait quitter définitivement la zone « rouge ».

Le championnat 1993-94 voit Huy versé en Promotion D avec des clubs des provinces du Brabant, Liège, Luxembourg, Namur et Hainaut. En fin de saison la R.U.H. obtiendra son maintien sans trop de peine avec 28 points. A épingler le derby Waremme-Huy au déroulement curieux ; après un quart d’heure équilibré, Huy ouvre le score puis Ernest marque deux but en soixante secondes. Le match est joué.

Le championnat nouveau se prépare mais, au cours du précédent, de gros nuages se sont accumulés dans le ciel de la R.U.Hutoise. Le club disposait, depuis le transfert de ses activités principales au Hall Omnisports, de deux autres terrains : il s’agissait :

1) des anciennes installations du Long Thier. Mais ce terrain, à la suite d’un ancien litige judiciaire, était devenu la propriété de l’industriel Thiry. Celui-ci fit savoir aux administrateurs du club qu’il reprenait possession de « son » terrain pour y bâtir une villa.

2) d’un terrain avec vestiaires et buvette, situé en face du terrain principal, avenue de la Croix Rouge. Ce terrain jouxtait les bâtiments de l’école communale. Cette fois c’est la Ville qui annonce aux dirigeants qu’elle reprend la disposition des lieux pour de nouvelles constructions scolaires.

Le Président Jean-François Marot est confronté à une situation inextricable, tant sur le plan technique que financier. Le club plonge dans les dettes car la vie continue et avec elle les obligations.

Le club est menacé de disparaître de la carte des sociétés de football. C’est impensable. Ce club glorieux qui a animé la vie locale depuis près d’un siècle, ne peut succomber. Dès lors, les autorités communales et dirigeantes se rencontrent pour trouver une solution et, pour la première fois, il est imaginé qu’une fusion entre la R.U.Hutoise et Huy Sports pourrait être une bonne chose.

Les dirigeants de l’Union ne le savent pas encore et les supporters encore moins; mais c’est le dernier championnat que la Royale Union Hutoise va disputer avec ses couleurs et son nom qui fit l’admiration de tant de sportifs du pays, d’Athus à Ostende ou d’Eupen à Tournai.

Pour l’entame du championnat 1994-95, Huy est déforcé; l’A.C.H.E. est venue nous enlever nos meilleurs éléments, d’autres départs ont lieu sans que l’on puisse s’y opposer. Il faut tout reconstruire; c’est la nouvelle loi du sport. L’entraîneur Docquier est dans l’embarras; on le comprend. Nous sommes au « temps des vaches maigres » et l’entraîneur prend le risque d’incorporer des Juniors. Ce sont d’excellents joueurs qui font leur entrée en équipe fanion et il semble que cela marche. La saison se poursuit avec des « hauts et des bas » mais la récolte en points est suffisante pour assurer le maintient en Promotion. Ce championnat se termine par une victoire écrasante sur Namur (6-0) et une défaite de justesse (2-1) à Prayon.

Huy Sports : un club autrement

C’est sous l’impulsion de Joseph Deffet journaliste au « Monde du travail » que Huy Sports a vu le jour en 1947. Son slogan à la fondation était « Sport – Démocratie – Santé ». Sa volonté fut aussi de créer un club simple convivial et multidisciplinaire, d’où l’orthographe de Huy Sports avec un « s ». Enregistré à l’Union belge de football le 20/05/1947, il reçut le matricule 4747.

Grâce à un comité dynamique et ambitieux, Huy Sports va frapper fort dès sa première saison. Tout d’abord, il inaugure sous le soleil son terrain du vélodrome (mis à disposition par l’union Coopérative) le 8 novembre. Ces installations en triste état auront demandé un long travail de bénévoles pour réaliser entre autre, une alimentation en eau, des vestiaires, une buvette, l’aménagement d’une zone neutre à coups de masses et de piques. Lors de l’inauguration le Président Monsieur Georges Counasse rappelle les principes qui guident ses dirigeants : « Faire du sport, pour le sport et pour le bien-être physique qu’il peut procurer ». Et Monsieur Joseph Deffet de conclure que les installations de Huy-Sports étaient accessibles à tous les groupements scolaires et d’éducation physique.

Deuxième événement important de la jeune existence de Huy Sports, la concrétisation d’une idée que l’on croyait lumineuse mais qui par la suite se révèlera être à la base d’années bien sombres. En effet voulant aller de l’avant le club ambitionne de se doter d’un éclairage de 24.000 Watts (il sera ainsi le 2ème club de la province à pouvoir s’en orgueillir). L’affaire semble bien partie, les frais devant être couverts par le match d’inauguration en nocturne du jeudi 19 février : R.F.C. Liègeois – R.C. Malinois. Malheureusement, ce jour là il va geler à pierre fendre, les trains et les tramways ne roulent pas, les routes sont impraticables. Les recettes ne furent pas celles espérées et Huy Sports dut en subir les conséquences pendant de nombreuses années.

Troisième temps fort d’une saison bien chargée, le titre. Dirigée par un comité sportif (dont les membres sont élus par les affiliés lors de l’Assemblée générale), les vert et blanc de Huy Sports remporte le championnat de 4ème et monte en 3ème prov. Série D.

1950 : après avoir échoué deux fois sur le poteau (3ème en 48/49 et 2ème en 49/50), le club se restructure, modifie son comité, engage un entraîneur diplômé en la personne de Mr Pol Degotte, inscrit une deuxième équipe en division IV afin de pouvoir faire jouer ses réservistes. Les dirigeants souhaitent pouvoir compter sur la bonne volonté de tous les équipiers : les voir s’entraîner avec régularité ; être oubliés par la malchance et les accidents et pouvoir compter en permanence sur les Siplet (capitaine), Pailhe, Baeken, Gerard, Jaspart, Rocour, Gohy, Leflot, Limet, Mossoux, Poncelet, Chevalier, Deffet, Walmach et autres « verts et blancs » capables de mener la barque à bon port. Les efforts consentis par les différentes parties furent récompensés Huy Sports remportera le championnat avec brio.

1951/52, pour permettre à l’avant centre de l’équipe François Leflot (daltonien) de reconnaître ses équipiers, le club change ses couleurs et passe du vert et blanc au bleu et blanc. Huy Sports a des avants rapides et prolifiques mais aussi une défense perméable (en plus de ses butteurs de la saison 1952/1953 Gohy, Biava, Jaspar le club transfert un nouvel artilleur venant du Standard de Liège : Van Mullen). Il terminera ces deux championnats à une très honorable 5ème place.

1954/55 : Le départ de trois pions majeurs de l’équipe donnera un coups d’arrêt à cette belle machine qui pratiquait un bon football. Et les saisons suivantes ne seront que d’un faible intérêt (12ème, 14ème, 11ème, 8ème, 9ème).

Le 14 mai 1959 le journal « La Meuse » publie l’article suivant : A l’issue d’une assemblée générale, le conseil d’administration de Huy Sports s’est réuni et a pris au sujet de la saison prochaine, d’importantes décisions. En vue de renouveler considérablement ses équipes, Huy Sports a placé sur la liste des transferts, une bonne partie des joueurs de l’équipe fanion et de l’équipe réserve. Il s’agirait de compenser des achats importants actuellement en vue!

Et en début de saison 59/60 : Huy Sports se trouve à un tournant décisif de son existence puisque celui-ci dépendra exclusivement de ce qui ressortira de la prochaine assemblée générale. Quoi qu’il en soit pas moins de neuf éléments ont été cédés à divers clubs de la région. Les plus notoires sont Jacques Deffet, René Dony, Braine et les quatre Limet. Probablement modifié le comité ne pourra afficher que des ambitions limitées au maintien, …

Avec une caisse complètement vide, c’était une gageure et une entreprise audacieuse, mais les nouveaux comitards s’y attelèrent courageusement. Après la démission aussi brusque que spectaculaire du conseil d’administration, les nouveaux élus au cours de sa dernière séance sont : J. Degotte, J. Huar, L. Delferrière, F. Rousselle, Mrs Foncoux, Holtzemer, J. Jacques, F. Marique, P. Pailhe. Malheureusement ces vaillants joueurs et comitards ne purent éviter la descente en 3ème Provinciale après neuf ans passés à l’échelon supérieur.

Un autre article du journal « La Meuse » (16/8/62) : Où en est le futur stade ? Question posée par le président de l’Union Hutoise lors de la réception qui suivit la rencontre Standard – Monaco. Le collège estime qu’une priorité doit être accordée au terrain de football et tout serait clair s’il n’y avait que l’Union Hutoise. Mais il y a aussi une salle couverte destinée à abriter, le tennis, le basket et le ping pong, il y a enfin Huy Sports. S’il n’y avait que deux terrains, mais voilà qu’il en faut trois à cause du 2ème club de foot.

Remarque qui en dit long sur l’état d’esprit de nos représentants communaux de l’époque.

Après 13 années où il visitera les séries B, C, D de la 3ème Provinciale, après un championnat 71/72 à oublier au plutôt, Huy Sports retrouve la deuxième Provinciale A.

Les commentaires dans la presse à l’issue du dernier match résume bien la saison :

Jacky Leroy (l’entraîneur) : « C’est une excellente saison mais il faut mettre l’accent sur la manière très disciplinée dont l’équipe s’est comportée tant en championnat qu’à l’entraînement ».

J. Fiévez (délégué de l’équipe) : Avec cinq points de retard à l’entrée du second tour, personne ne croyait plus à la montée. C’était un retard inquiétant. Mais l’équipe est très bien revenue. Nous avons conservé l’avantage qui nous donne le droit de rejouer la saison prochaine en 2ème provinciale.

J.M. Bernard (Président du comité de coordination) : Nous aurions tous été bien surpris si on nous avait annoncé ce qui arrive aujourd’hui en début de championnat. En effet notre but était de terminer dans les trois premiers, mais les choses ont tourné à notre avantage. Nous avons bénéficié des services d’un excellent entraîneur en la personne de Jacky Leroy, et on peut dire que pas un joueur n’a bronché.

A l’entame de la saison 73/74, Huy-Sports dispose d’un cycle complet d’équipes d’age, chose encourageante pour l’avenir. En fin de saison l’équipe 1er sauve sa peau en terminant à la quatorzième place.

Après une première saison difficile en 2ème Prov., le comité décidé de choisir un entraîneur plus technique et porte son choix sur M. Siplet ancien joueur de Huy Sports. Entraîneur aux idées d’avant garde (5-3-2). Malheureusement les joueurs de Huy Sports trop traditionalistes ne s’intégrèrent pas dans ce système. Il produirent un jeu indigne de la 2ème provinciale et ne purent éviter la culbute.

1975, les travaux de construction du complexe sportif obligent le club à quitter le terrain du Vélodrome. Pour ce faire la ville aménage un terrain d’attente à l’emplacement de l’actuel stade. Avec des vestiaires et une grande tente comme buvette.

Anecdote : le terrain d’entraînement de la place Pierre l’Ermite n’est pas aménagé coté Meuse pour retenir les ballons ; afin que ceux-ci ne se perdent pas l’entraîneur avait dit aux joueurs : « chacun est responsable de son ballon ». Henri Gendarme n’hésita pas un seul instant et plongea dans la Meuse pour récupérer le sien.

Le dimanche 4 septembre 1977, sous un soleil radieux, Huy Sports inaugure le Stade Communal. Pour ce nouveau championnat le comité avait choisi M. Toussaint comme joueur entraîneur. Il fut remplacé en cours de saison par Jacky Leroy. Huy Sports terminera 15ème du championnat et devra jouer le tour final pour éviter la culbute.

La saison 1978/79, l’Union Hutoise et Huy Sports jouent alternativement sur le terrain du stade communal, l’U. Hutoise trouve qu’en jouant de la sorte, la pelouse se dégrade rapidement. Afin d’éviter les ennuis et avoir son indépendance Huy Sports demande l’agrandissement de sa buvette, des vestiaires et la construction d’une petite tribune sur son terrain de la rue du Coq. Et en 1979, les instances communales ayant répondu favorablement à la demande, Huy Sports prend possession de ses propres installations pour débuter le championnat.

1980/81 : Tant va la cruche à l’eau qu’elle se brise. Encore 15ème à la fin du championnat (trois fois en 4 saisons) et à nouveau le tour final pour éviter la descente. Cette fois avec un zéro sur huit lors du tour final des 15ème classés, le club descend en IVème Prov.

Le 5 mars 83 Huy Sports fête son 35ème anniversaire. Il organise une exposition « photos » retraçant la vie du club. Et M. Savonet prépare un banquet gastronomique pour plus de deux cents convives.

Après deux saisons difficiles en 80/81 et 82/83, Huy Sports fait appel à un entraîneur chevronné en la personne de Marcel Mossiat, non seulement il entraîne l’équipe première et la réserve, mais aussi impérativement les juniors qui pour lui font partie de la relève du club.

Chez les jeunes, trois périodes bien distinctes :

A) Dès sa création le club inscrit une équipe Scolaires et une Cadets (47/48) ainsi qu’en 49/50. Nouvelle essai avec une équipe de Cadets en 54/55, ensuite abandons des équipes de jeunes pendant 14 saisons.

B) De 67/68 à 83/84 un comité de Jeunes autonome crée par Messieurs Norbert Henin, Léon Delferrière et Jean Fery.

C) De 84/85 jusqu’à la fusion : Une équipe est mise en place au sein du comité principal. Equipe supervisée par Monsieur J. Vandenreyt (Président du comité sportif).

Le 30 avril 85, après 10 ans de galère ou Huy Sports est descendu la saison 74/75 en D3 et l’année 80/81 en 4A, Huy Sports retrouve la Division 3A, grâce à sa victoire 3-0 contre Oleye.

Fin de saison 86/87, M. Mossiat met fin à ses fonctions, H. Hombleu termine sa carrière footbalistique après 10 années passées au club. F. Leflot quitte pour des raisons de santé son mandat de correspondant qualifié. Poste qu’il exerce depuis 28 ans avec toutes les compétences requises.

1987 l’année du 40ème anniversaire : Une pièce en étain commémore cet événement. Un banquet anniversaire fut organisé auquel plus de cent cinquante convives ont participés. En juin 87 Mme Lizin Bourgmestre inaugure la tribune couverte (deux cents places).

Depuis 5 ans Huy Sports se reconstruit et au deuxième tour de la saison 1987/88 l’équipe première éffectue un parcourt digne d’un champion . La Réserve A termine la saison à la première place. Les Juniors U.E.F.A. terminent troisième. L’ensemble de ces résultats est plus que positif et l’avenir du club semble être assuré.

Saison 1989/90 : Premier après quinze rencontres, baisse de régime il est vrais lors des 16 et 17ème journées qui se soldent par deux défaites, l’entraîneur D. Nawezi est remplacé par M. Mossiat (suivant l’avis du président de l’époque Mr Rousselle, ce fut une injustice qu’il regrette encore actuellement).

1991/92 : Après 10 rencontres M. Mossiat démissionne, il est remplacé par R. Drioul qui conduira l’équipe vers la remontée en 2ème Prov. via le tour final des 2èmes classés. Cette saison Huy Sports ne fut pas épargné par le malheur. Après le décès de François Leflot en novembre 91, il devait en février 92 perdre son sympathique et brillant avant M. Salami.

Avant le coup d’envoi du dernier match à domicile (le club étant certain de monter en 2ème Prov.). Le président F. Rousselle remercia les membres du club tant les comitards que les joueurs pour le travail fourni par chacun avec comme résultat cette remontée tant espérée ! L’échevin des sports Ph. Delhalle félicita les joueurs mais aussi le comité et toutes les personnes travaillant dans l’ombre au service du club, il mit aussi en exergue l’excellente politique de recrutement qui fait de Huy Sports un des clubs de la région les mieux représentés au niveau des jeunes. Et François Rousselle d’ajouter : nous alignerons treize équipes la saison prochaine à savoir, trois en diablotins, une pré minimes, deux de minimes, une cadets, une scolaires, une juniors, deux réserves, une première et une vétérans.

1992/93 à 1994/95 : Les trois dernières saisons (en 2ème Prov.) de son histoire, Huy Sports les passe en beauté. Comme il avait débuté son existance, produisant un beau football avec des avants percutant et prolifique mais aussi une défense perméable. Les dernièrs buts de Huy Sports furent inscrits par V. Delhalle et B. Mustapha.