Suspicions autour du départ de Dubu

Le Président et son sourire charmeur. Cela suffira-t-il pour faire taire les mauvaises langues ?

C’était lors d’une 3e mi-temps comme les autres, un samedi de mars 2016. Soudain, Dubu annonce qu’il s’absentera pendant quatre longs mois en Amérique latine lors de la prochaine saison. Immense tristesse dans les rangs des Aigles, puis pleuvent les questions : serait-il suspecté de dopage ? Aurait-il signé un contrat chez les Incas ? Le talentueux milieu offensif se défend tant bien que mal par médias interposés, sans parvenir à étouffer la polémique… Enquête.

 « Je m’en vais. » Stupeur autour de la table de la buvette. « Pour quatre mois. » Ouf de soulagement, mais quand même : comment va-t-on survivre à cette absence ? En mars dernier, Dubu, notre Président tant aimé, annonce au terme d’une 3e mi-temps bien arrosée qu’il devra s’absenter en Amérique latine pour raisons sexuelles. Et pas qu’un peu : d’octobre 2016 à février 2017 ! On pleure déjà son départ, on le félicite malgré tout pour ce choix aventureux, on lui souhaite bon vent. Ce à quoi il répond, invariablement et avec l’affection qu’il a toujours ressentie pour ses ouailles : « Merci mes petits trous du cul ».

Les jours passent. On semble oublier la triste perspective, on profite encore de la présence solaire du numéro 14 dans le milieu du terrain. Comme en dehors de celui-ci, d’ailleurs : on le sait, le rôle de Président, bien plus qu’honorifique, nécessite de prendre des nouvelles de chaque joueur, partager un café (fauché, Dubu n’a jamais l’argent pour en offrir deux), s’assurer que tout va bien. Une sorte de psy, en somme. D’ailleurs, une proche de l’intéressé (qui, elle aussi, sera du voyage outre-Atlantique), confie qu’il aime à se faire appeler « Docteur Dubu » dans l’intimité du lit conjugal.

Le début des soupçons

C’est, semble-t-il, lors de ces rencontres bilatérales que certains joueurs manifestent leurs premiers doutes. Raphaël raconte : « J’étais sur la route, de retour du boulot, quand le Président m’a appelé. Il voulait qu’on passe la soirée au sauna. J’étais étonné de la proposition, mais je ne pouvais pas décliner : une invitation du Président, ça ne se refuse pas… Dans le sauna, je lui ai demandé tout en me grattant le pénis s’il ne fuyait pas une affaire de dopage. Il m’a répondu, soudain en sueur : “Ah non, c’est quoi cette histoire que tu me fais là ?”». Un autre témoin, qui a demandé à tout prix à rester anonyme, rapporte un récit similaire. « En tant qu’ami proche et ex-colocataire du Président, et même si je joue en défense et que je porte le même prénom que l’auteur de cet article de merde, j’ai toujours été le confident d’Alex. C’est donc tout naturellement que, au terme d’une soirée aux thermes de Grimbergen où il m’avait convié pour un tête-à-tête, j’ai évoqué son départ. J’avais le sentiment qu’il me cachait quelque chose, qu’il voulait signer un contrat juteux dans le championnat inca. » À nouveau, à peine l’hypothèse poussée du bout des lèvres, Docteur Dubu se braque. « Il s’est contenté de m’adresser une moue dégueulasse, avant de disparaître dans les vapeurs du hammam. »

Le long voyage de notre Président cache-t-il une affaire de proxénétisme aggravé par du banditisme à grande échelle et du détournement de mineures sans papiers avec faux et usage de faux à travers un système généralisé de cyber-corruption ? Difficile à dire. Qui vivra verra. Affaire à suivre…

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