Samedi 29 octobre 2016, 11h26, Belgique, Bruxelles, Molenbeek…station Beekant, costard à la main, Simon se fait accueillir par les supporters de l’équipe visitée : « Fils-de-pute, qu’est ce tu fous ici ?! ». Le décor était planté. Vous l’aurez compris, la pression était à son comble afin de déstabiliser une équipe des Aigles invaincues depuis 5 journées.

Une heure plus tard, la fière équipe foulait le terrain synthétique, non sans avoir été une nouvelle fois mise sous pression par les gamins du cru, nous offrant d’être témoins de roulettes, passements de jambes, dégagements au-delà de la moitié du terrain, passes en un temps, rentrées en touche parfaites. Trop pour certains… En effet, 1 minute après le coup d’envoi, une transversale mal négociée par notre back gauche, permettait à leur attaquant de crucifier Viv d’une frappe imparable. Quelques minutes plus tard, rebelote 2-0. C’est dur mais heureusement, habituel.

C’est sous l’impulsion de son milieu bruyant « mais qui se bat » (des propres mots de nos adversaires), composé de Sv1 et Nono que les Aigles retrouvent des couleurs. Et suite à une mauvaise passe en rentrait bien anticipée par Edu, Rom d’une frappe puissante nous remettait dans le match et récompensait les efforts collectifs.

Hélas, avant l’interruption l’Effeta FC nous prenait à nouveau au dépourvu sur une action bien construite ! 3-1 à la mi-temps, il faut trouver les mots justes. Le coach s’en chargeait brillamment, mal relayé par un Rom vindicatif : «Bordel, faites-moi la passe à gauche, je suis toujours tout seul et bien meilleur que Kwest!»

Mal lui en a pris, car en deuxième mi-temps, Kwest remonté comme un coucou allait donner une leçon de réalisme. Sur deux actions bien menées par ses attaquants, il en profitait d’abord pour se jeter sur la ligne sur un centre en retrait et ensuite pour crucifier le gardien d’un bon tir croisé.

3-3, le match sur la pelouse de Molenbeek était à couteau tiré, Phil redescendait d’un cran pour finir de remporter la bataille du milieu de terrain. Il rejoignait Guibou monté à la mi-temps et Nono reconnaissable à ces bruits de matelas pneumatique que l’on tente péniblement de dégonfler à coup de rein répété. Du côté de la défense, les barbelés étaient de sortie. Mené par un Sim impérial qui décidemment savait ce qu’il foutait ici, Pouk complétait la charnière centrale côtoyée de part et d’autre par Paul et Ninane. Plus rien ne passait, tout juste de quoi faire briller Viv qui illustrait l’idée que l’on se fait d’un Aigle en cage.

Enfin, à l’occasion d’une énième action repoussée par les Aigles, l’arbitre en profitait pour clore les débats.

A nouveau les Aigles ont pu remonter la pente et montrer toute leur force psychologique. Il leur faut désormais éviter de commencer le match avec d’autres handicaps que leur technique.

Nous ne reviendrons que rapidement dans ce compte rendu sur une pauvre troisième mi-temps, qui fut le théâtre de règlements de compte plus politiques que sportifs. Mené par un Romain décomplexé par la victoire du CETA, et relayé par un Kwest qui enfin pouvait arrêter de faire semblant d’être gentil pour que l’on vienne à sa soirée, la troisième mi-temps voyait Edu être élu Klette du match. Par ailleurs, elle allait récompenser (plus justement – NDLA) le match de l’homme au costard à la station Beekant en le sacrant « Hombre del partido » !

 

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