Après un septembre noir, les Aigles prennent enfin leur envol

Dans la lutte entre la pluie et le soleil, c'est l'arc-en-ciel qui a mis tout le monde d'accord.

1 point sur 12, tel était le lamentable bilan des Aigles Noirs après les 4 premières journées de championnat, toutes disputées en septembre. Si le staff et les joueurs affichaient la même unité face aux médias, en coulisse flottait comme un parfum de crise. Jusqu’à ce que, ce samedi, nos valeureux volatiles montrent finalement leur bec. Et quand ils montrent leur bec, les Aigles, ça fait peur. Très peur même.

Ce samedi 1er octobre, les Aigles Noirs, les ailes coupées par 3 défaites (3-2, 3-2, 2-0) et un nul (3-3) en septembre, avaient à coeur de montrer face au solide FC Avia que ce n’était qu’une mauvaise passe, comme à chaque saison. « L’année passée, avec les mariages et les vacances, on avait fait pareil. Et je ne pense pas que ce soit utile de revenir sur notre entrée en matière lors de la première saison… Septembre maudit, octobre nous voici ! » avait d’ailleurs déclaré le T1 mercredi à l’entraînement au micro de Al-Jazeera. Propos qui avaient – pour la petite histoire – provoqué la colère de Max, lui qui n’a jamais eu ni de mariage ni de vacances en septembre, faute d’avoir des amis. L’incident semblait clos le jour du match, sous un soleil farceur qui jouait à cache-cache avec les gros nuages méchants (et avec ma bite).

Au coup d’envoi, pas de surprise : les joueurs les plus réguliers étaient alignés à leur poste de prédilection, tandis qu’on retrouvait sur le banc Louis, Max, Titane et Thomas, ce dernier préférant se préserver à la veille d’un semi marathon épique. « Je vais tout exploser », a-t-il tweeté à ce sujet, propos un peu déplacés seulement 6 mois après les attentats de Bruxelles. Mais revenons à nos moutons… heu, nos oiseaux. D’emblée, les Aigles prenaient le dessus dans les échanges, sans aucun round d’observation : à la 3e, Phil déposait le cuir sur la tête d’Edu qui coupait la trajectoire dans un mouvement très rapide. Juste à côté ! Dix minutes plus tard, Quentin prenait son homme de vitesse sur le flanc droit avant d’adresser un centre en retrait à Phil, idéalement placé, qui croquait sa frappe. « Scheïz ! » pouvait-on entendre dans les gradins bien garnis (trois nanas réfugiées près des vestiaires, à l’abri de la pluie). Alors que le rythme du jeu baissait d’un cran en fin de première période, Phil alertait Edu à l’entrée du rectangle. L’attaquant barbu, dont c’était la première apparition de la saison, armait un tir puissant que le gardien repoussait de justesse. A la réception, Edu lui-même ne se faisait pas prier pour pousser le ballon au fond des filets d’un coup de tête rageur.

A la reprise, on notait deux changements. Bos, auteur d’une très belle prestation entre les perches avec notamment une sortie kamikaze 3 étoiles, cédait ses gants à Martin pour prendre du service sur le back gauche, l’endroit où il se sent le mieux sur un terrain. Max remplaçait Raphaël poste pour poste. Et, dès les premières secondes, le meilleur buteur des Aigles trompait le gardien après un contrôle-poitrine sur un superbe centre d’Edu venu du flanc droit. A la 44e, Quentin, en vrai renard des surfaces, profitait d’une approximation du gardien pour enterrer les derniers espoirs du FC Avia. Malgré un dernier quart d’heure largement dominé par les visiteurs, avec quelques arrêts de classe mondiale de Martin, le FC Avia ne parvenait pas à déflorer la marque. C’est au contraire l’inévitable Edu qui allait planter sa deuxième rose au bout d’une action rondement menée par les Aigles. A 4-0, le score, certes un peu sévère, frôlait la correction.

En 3e mi-temps, les Aigles se montraient assez réservés dans la victoire : ils savent que la route est encore longue. Seuls Edu, élu homme du match, et Bos, élu trou du cul du match, ont amusé la galerie d’un pas de danse plutôt coquin entre les tables de la buvette. « Nous la tenons enfin, cette première victoire« , a confié le T1 à la sortie des vestiaires, le tibia en sang à la suite d’une violente faute d’un « connard ». « Mais ce n’est qu’un début. Nous nous défoncerons la gueule quand nous serons premiers. Et croyez-moi, ça arrivera plus vite qu’on ne le pense. » Les autres équipes de la D5A n’ont qu’à bien se tenir.

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