God blesse Aigles!

God blesse Aigles!

La saison footbalistique touche à sa fin et après avoir fait le plein de matchs nuls, les Aigles vont une nouvelle fois s’endormir le ventre mou. L’heure des bilans arrive, et le grand déballage commençait la semaine dernière par la voix du jeune et ambitieux Romain qui mettait  brillamment en lumière les pratiques d’un autre temps de notre comité. Aujourd’hui, nous nous attaquons à un sujet plus terre à terre: les Aigles et leurs blessures. Elles ont été nombreuses cette saison, certaines sérieuses, d’autres suspectes. Cet article a pour ambition de dresser une typologie des bobos de nos aigles (et non de nos aigles bobos, comme Nanade et Kwest). Quels types de blessures, quelles réactions? Petit tour d’horizon.

Commençons par les joueurs sensibles à la blessure diplomatique. Celle-ci se déclare généralement les mercredi pluvieux aux alentours de 14-15h. Elle peut prendre la forme d’une réunionite ou encore d’une poulemouillite. Ces blessures sont très populaires chez les joueurs de 7 Wonders ou chez les capitaines flam(ands).

Nous trouvons ensuite les blessés 2.0. Tels des papillons de nuit, ils ne résistent pas aux lumières des réseaux sociaux pour médiatiser leurs plaies. C’est le cas d’Edu, qui a été jusqu’à pirater le populaire compte instagram de l’AFCAN afin d’annoncer sa contracture à la cuisse droite. 900 likes plus tard, il a poursuivi l’épanchage médiatique en dérapant sur le Snapchat personnel de son Président. Ce dernier a du vigoureusement mettre fin à ces indécentes rodomontades en cessant de rembourser les frais de roaming du joueur (Edu ayant choisi de se faire soigner à Los Angeles).

Dans un autre style, ajoutons les blessés bruyants, dont l’objectif principal est d’influencer l’arbitre. Cette technique pratiquée couramment par notre coach est enseignée lors de chaque entrainement. Elle mène parfois à des situations cocasses, comme ce jour où le délégué adverse, apeuré par les cris de Pouke, a appelé Hélisecours pour sauver le blessé.

Parmi les Aigles vous trouverez aussi des blessés persévérants. Parmi eux, Thomas Banquette et Martin l’impérial arrière droit ont la particularité de se reblesser immédiatement après être guéri, et ce de façon indéfinie. Dans une écoute téléphonique exclusive on pouvait d’ailleurs entendre M. Banquette en discussion avec Abou Diaby son coach physique : « Putain, jme faisais tellement ‘iech qu’hier j’ai téma toutes les défaites de l’OL de c’te saison…c’tait long ! »

Il existe une variante au blessé persévérant, c’est le blessé à répétition. Il a la particularité de se blesser et de guérir très vite, comme s’il avait besoin de cette excuse pour prendre une pause. Sav et ses 3 blessures par entrainement est un modèle du genre. D’ailleurs, ses coéquipiers sont tellement habitués que lors du dernier entrainement ils l’ont forcé à continuer à jouer n’imaginant pas qu’il souffrait d’une double fracture tibia-péroné. C’est qu’à force de crier au loup, on en voit la queue!

Une catégorie très en vogue chez les Aigles sont les blessés évitables, comprenant par exemple celui qui arrive le dernier dans le vestiaire, le premier sur le terrain mais qui pour résoudre ce paradoxe temporel empiète sur son échauffement. Le même qui cinq minutes plus tard se blesse sur un dégagement ou une frappe face au but vide. Évitable. (Sav et Farah ont expressément demandé que leurs noms ne soient pas cités dans cette catégorie peu reluisante).

Puis, et finalement, on retrouve les blessés fiscaux, ceux qui, en manque de moyens, prétextent une blessure d’une saison pour récupérer le montant de leur cotisation tout en participant aux sorties extra-footballistiques. Et le trésorier n’y voit que du feu, trop occupé à auditer les comptes de l’ABSSA pour se concentrer sur les bonnes finances du club, injuriant par là tous ses membres (un jeu de mot se trouve dans cette dernière phrase, le premier qui le trouvera gagnera un ballon Kipsta rose).

Mais comment peut-on en arriver à une telle situation ? Les exercices que le nouveau préparateur physique envoie chaque mois depuis son canapé sont-ils efficaces ? Le terrain semé de brique doit-il être mis en cause ? La motivation des Aigles après trois années au sommet est-elle sur le déclin ? Autant de questions auxquelles il faudra amener des réponses. Et vite !

#89 #11